PRESENTATION DES PROJECTIONS "ITINERRANCE"
PRESENTATION DES PROJECTIONS "ITINERRANCE" Rencontres mensuelles aux Voûtes - 19 rue des Frigos - Paris 13 - Métro BNF
Depuis 2011, itinErrance prend la forme de projections régulières, en gardant comme objectifs la programmation de films exigeants et la rencontre entre le public et les auteurs.

A chaque séance, deux films d’un même réalisateur sont mis en regard. Nous avons ainsi voulu ouvrir une réflexion autour d’une démarche d’auteur, de ses premiers essais cinématographiques à son film le plus récent. Nos envies restent les mêmes que lors du festival : voir ce qui se dessine au fil des films, les cheminements d’un auteur, les passages qu’il emprunte pour affirmer des choix esthétiques et politiques. Un processus, une recherche, un mouvement dans lequel un regard singulier se construit et une œuvre s’affirme.

En espérant vous retrouver nombreux, chaque mois aux Voûtes, dans ces nouvelles errances cinématographiques…

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Les Voûtes -

Ouverture des portes et du bar-resto à 19h30 / Films à 20h30

19 rue des Frigos -


75013 PARIS -

Métro Bibliothèque (ligne 14)

P.A.F : 4 euros (bar et restauration sur place)








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PROGRAMME 2012 : http://www.lesyeuxdanslemonde.org/projections

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ARCHIVES du programme 2011

Le jeudi 16 juin à 20H30 : deux films de Jérémy Gravayat

Un autre jour sur la plage

Documentaire - 2002 - France - 20 mn - Vidéo Couleur

“Nous avons rencontré Rashid durant l'été 2002. Comme tant d'autres il attend, assis sur le sable, les yeux rivés vers l'horizon où brillent les lumières de la côte anglaise. Comme chaque soir, il espère passer de l'autre côté. Mais, sur la plage de Sangatte, seuls les jours passent et ces hommes continuent d'attendre, à la frontière d'une nouvelle vie.”
Festivals de Clermont-Ferrand ; Gardannes ; Douarnenez ; Lussas ; Arcueil ; Bobigny ; Amiens.

Les Hommes Debout

Documentaire - 2010 - France - 75 mn – Vidéo Couleur / Super8 Noir et Blanc

Production : Les inattendus.

“Traverser les ruines de l’usine, se souvenir des gestes répétés. Entendre les voix des ouvriers rassemblés dans la cour et le silence des machines arrêtées. Parcourir la ville dans la boue des chantiers, partir à la recherche d’un travail. Frapper la pierre et la brique, regarder les choses lentement s’effondrer. Repérer les lieux, s’y introduire, changer les serrures et raccorder l’électricité. Se rassembler dans la nuit, allumer un feu, construire de nouveaux abris. Raconter toujours la même histoire : celle qui fait tenir les hommes debout.” Histoires fragmentaires, réelles ou imaginées, de trois personnages ayant vécu et travaillé dans un ancien quartier populaire et industriel de Lyon.


Festivals : Prix des médiathèques – FID Marseille ; Underdox de Munich ; Résonances – Rencontres du Cinéma Citoyen de Bobigny ; Corsicadoc ; Gijon International Film Festival ; Semaine Asymétrique du Polygone Étoilé, Marseille ; TFF – Torino Film Festival ; Filmer le Travail de Poitiers ; Festival International du cinéma Méditerranéen de Tétouan ; IndisLisboa....



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Le jeudi 19 mai : 3 films de Quentin Brière Bordier

(cinéaste de l'Etna - atelier de cinéma expérimental)

Libérés

Documentaire, 2008, couleur, DVCam, 50 minutes.

Francis, Cyril et Franck viennent tous les trois de purger leur peine. Une fois les portes de la prison refermées derrière eux, c'est toute une vie qu'il faut refaire, un passé avec lequel il faut composer, une identité à reconstruire.

Foire

Documentaire, 2011, noir et blanc, 16 mm, 12 minutes.

Une journée à la foire du trône de Paris. Machineries, corps, mouvements. Quête déambulatoire d’images où la cinétique mécanique du parc d’attraction et des êtres qui l’éprouvent révèle une métaphore de la vie et de la mort.

Monde Carré (titre provisoire)

Documentaire, 2011, noir et blanc, 16 mm, 30 minutes.

Exploration de rushs à propos d'un film à faire tourné de 2009 à 2010 à l'hôpital psychiatrique d'Evreux où les destructions des vieux murs rythment la vie des patients d'une unité. Immersion. Où il est question de corps, d'espaces, de regards, de chassés croisés, et d'ennui.

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Le jeudi 14 avril

Sur place de Justine Triet
Documentaire, 2006, couleur, mini DV, 29 minutes.

Production : Zadig Productions

Ce film revient sur les scènes de violence qu'a connues Paris en mars 2006. En fin de cortège, la foule se rassemble sur la place d'Italie et attend que quelque chose se passe. Les affrontements entre tous les protagonistes témoignent d'une situation singulière de chaos et d'absurdité. Le film tente de déplacer ce constat d'animosité vers une dimension plus individuelle.

Des ombres dans la maison de Justine Triet
Documentaire, 2009, couleur, HDV, 59 minutes.

Production : Ecce Films

En banlieue de Sao Paulo, Gustavo, 15 ans, passe ses journées à l'assistance, Centre social géré par l'Eglise évangéliste. Sa mère, Giselle, a des problèmes d'alcoolisme. Elle est convoquée au Centre où elle rencontre Valéria, l'assistante sociale chargée de faire un rapport aux autorités pour valider ou non la garde des enfants par leur mère. Valéria est comme elle, mère de deux enfants. Elle est pasteur évangéliste et pousse la famille à intégrer son Eglise. Gustavo raconte à tout le monde qu'il a une amoureuse, "Taina", que personne ne connaît.

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Le jeudi 17 mars

Ouverture des portes à 19h30 / Films à 20h30

Check Check Poto de Julia Varga
Documentaire, 2009, couleur, HDV, 81 minutes.

Production : Les Laboratoires d'Aubervilliers

Aubervilliers, le centre Mosaïque, bien nommé. Cette « structure d’accueil » est ouverte aux jeunes de 12 à 17 ans, ils s’y rendent pour tchatcher, prendre le temps d’un somme, d’un goûter ou d’une rencontre. “Check Check Poto” ? Un nom de code adolescent, alliant le geste à la parole, contrat tacite de respect et de distance, celui, précisément, de ce film de Julia Varga. Enregistrer sans se dissimuler, tel est l’objectif : capter les histoires singulières d’une adolescence, ici et maintenant.

Un espace scénique, que la caméra ne quittera pas, et où résonnent hors champ les bruits de la ville, échos d’un dehors qu’on saisit âpre. Rien de spectaculaire, zéro psychologie, nulle typologie, mais le temps offert aux paroles et aux situations pour déplier sous les frimousses tout leur fripé. Travail patient que restitue le choix de longues séquences pour faire place à l’écoute, capter un geste, entre la volonté de jouer au grand et les marques encore de la petite enfance. Des portraits se dessinent, des vies se devinent, mais, déterminant ici, avec la fragilité de cet âge de tous les désirs, de toutes les contraintes, dans ce moment singulier où s’inscrivent ces corps encore incertains. On retrouve certes des histoires de garçons et de filles, d’école, de bagarres, de clans, mais dans tout cela se décrit en creux le rapport à soi, à son image, à la loi, à la transgression, au langage.

(par Nicolas Féodoroff – Fid Marseille 2010)

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PROGRAMME 2010



Le vendredi 14 mai 2010 à 20h

Mine de rien de Christian Barani et Guillaume Reynard
Documentaire, couleur, vidéo, 84 minutes.

Karaganda, deuxième ville du Kazakhstan, située au cœur des steppes, fut construite en 1930 par la main-d’œuvre des prisonniers déportés dans un immense Karlag sur un bassin houiller. Aujourd’hui, le socle économique de la ville s’est effondré, conduisant à une paupérisation considérable. « Mine de rien » représente le temps de la transition, de l’instabilité entre deux états, entre sentiment d’abandon et espoir capitaliste. Un état passé, vécu, et un état en devenir, fantasmé, inévitable. Le film est à l’instar de ce passage qui génère chaos, adaptation, souffrance, qui révèle l’incapacité à être. « mine de rien » représente ce temps où l’être humain ne peut plus se considérer en masse mais doit s’envisager en somme d’individus. La population éclatée se mappe à la structure géographique de la ville.



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Le vendredi 16 avril 2010 à 20h

La mort de la Gazelle, de Jeremie Reichenbach

Au nord du Niger, quelque part aux confins du Sahara, des centaines de?jeunes hommes,principalement touaregs, sont membres d¹un mouvement?paramilitaire. ?Sous la menace d¹un ennemi invisible, isolés du monde, ils vivent selon?leurs propres règles, au rythme du désert.



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Le vendredi 12 mars 2010 à 20h

Chacun sa Palestine, de Nadine Naous et Lena Rouxel

Sabrina, Rawad, Said et d’autres jeunes réfugiés palestiniens nés au Liban entrent dans le studio de photographe un à un. Les règles du jeu sont simples. Chacun choisit sa photo parmi quatre paysages de villes mythiques : New - York, Paris, Beyrouth et Jérusalem. Chacun se raconte, se projette et s’interroge. Ils ont en commun la nostalgie d’une terre qu’ils ne connaissent pas et qu’ils ne connaîtront peut-être jamais : La Palestine.



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Le vendredi 12 février 2010 à 20h

La tumultueuse vie d'un déflaté, de Camille Plagnet

Portrait tumultueux du « Grand Z », ancien conducteur de la locomotive Abidjan – Ouagadougou, licencié en 1995, à la suite de la privatisation imposée par la Banque Mondiale. Grand jouisseur impénitent, il fut alors terrassé en pleine allégresse, perdit tout, et coule depuis des jours bien sombres en attendant sa pension de retraite. Ce film est une tragi-comédie d’Afrique où l’on verra errer dans les rues poussiéreuses de Ouagadougou la grande silhouette fragile d’un clown blanc noir, mélancolique et espiègle. Où l’on entendra sa langue si particulière, ses mots brutaux et tourmentés raconter ses déboires passés et présents, ses haines et ses espoirs. Où l’on observera les grimaces émouvantes de cet homme de 54 ans précocement vieilli d’avoir trop bu et trop pleuré, mais qui résiste en riant au fil du temps.



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Le vendredi 7 octobre 2009 à 20h

Iran, en attendant demain, de Bijan Anquetil

Les films du saut du Tigre. 2004 - France - 56 minutes - vidéo.

À Téhéran, à la veille de la réélection du président réformateur Khatami, Farid, Neguyn, Fariba et d’autres jeunes Iraniens confient leur désir de changement et de liberté en République Islamique. De 2001 à 2003, le réalisateur les retrouve et suit l’évolution de leurs doutes et de leur engagement politique. Entre espoir et désillusion, "Iran, en attendant demain" trace un portrait intime de la génération post-révolutionnaire.